Derrière le portail vert

Une parentèle de femmes : une grand-mère, deux mères, deux fillettes et un chien nommé Roméo vivent dans un manoir avec jardin et cabane, à l’abri du monde, avec pour seul homme un vieil intendant. Les journées passent… Les petites s’inventent des jeux, des secrets, des histoires. Les mères parlent, s’échappent parfois ; la grand-mère, omniprésente, régente la maison. Traces du temps qui passe : imperceptiblement, les jeux laissent place à l’ennui, à la rêverie, aux confidences. La grande-mère vieillit, et meurt. Pour les petites, le portail vert s’ouvre au monde et sa réalité … « et le réveil, en un sursaut douloureux et bienfaisant, se saisit des rêveurs ».  Marion Fontana, jeune auteure fervente de Gabriel Garcia Marquez, Raymond Queneau et Victor Segalen, livre son premier texte. Récit intemporel, impressionniste aux confins du fantastique, en petites touches éclatées, qui l’air de rien, «fait oeuvre» ; et habilement, elle nous tend une lanterne magique pour nous rendre complices d’un monde mystérieux et suranné qui défile comme un carrousel d’images dont nous serions les témoins privilégiés. (M.-T.D. et A.-M.D.)