Terre de feu, feux follets

BERNARD Fred, VACCARO Eddy

1897. Au fond de la Patagonie, un couple, Orélie-Antoine JImenez et  son épouse Maria, vient s’installer à la recherche de travail dans un élevage éloigné de tout. Apparemment sans histoire, ils découvrent peu à peu les particularités de la prairie argentine, eux qui ont connu les plaines peuplées de bisons de l’Ouest américain. Seule femme au milieu d’hommes plutôt rudes, Maria s’occupe de la maison tandis qu’Antoine parcourt les terres avec les autres vaqueros à la recherche d’un animal mystérieux qui s’en prend aux vaches sans jamais les manger…  Terre de feu, feux follets se présente comme un western argentin qui regarde subrepticement vers la comédie de moeurs. Le récit s’articule autour du double récit : Antoine dévoile sa vie à ses camarades de travail tandis que Maria se confie peu à peu à leur employeur. Le rythme de l’histoire est lent, au rythme des révélations qui s’égrènent progressivement. Ce dévoilement nonchalant peine à faire naître une tension et une attente chez le lecteur qui reste impassible devant les péripéties de l’intrigue. Le dessin crayonné, au trait un peu simpliste, convient aux scènes intimiste mais ne parvient pas à restituer les vastes espaces de la Terre de feu. Au final, un album sympathique mais sans passion. (A.R. et C.D.)