De retour à Saint-Marcel-lès-Valence, René Tardi retrouve ses parents et Zette. C’est l’occasion d’évoquer les souvenirs d’avant guerre, le petit village tranquille, ses parents postiers et la montée de la menace hitlérienne. Mais les temps ont bien changés. Maintenant, c’est l’apparition des résistants de la dernière heure, l’épuration anarchique, et les femmes tondues. Après une guerre riche en massacres et cruautés de toutes parts, les temps restent sordides. Puis Jacques Tardi entre en scène. Son père, engagé volontaire, était membre des troupes d’occupation en Allemagne. Le séjour à Bad Ems permet d’évoquer les guerres passées. Très riche et documenté, le récit voyage beaucoup dans le temps. Remontant à l’épopée napoléonienne et à la guerre de sécession, il porte un regard amer sur les conflits incessants qui multiplient les victimes pour la gloire de quelques chefs. Pourtant, dans un dessin toujours aussi magistral, la plume se fait plus tendre pour évoquer la vie de famille de l’auteur et de ses ancêtres. (P.P. et Br.A.)
Après la guerre (Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB)
TARDI Jacques