Alors qu’une maison du Mée-sur-Seine change de propriétaire, plusieurs toiles sont retrouvées, oeuvres de René Dolomieu qui, à la fin du XIXe siècle, aurait été précurseur du fauvisme et de l’expressionnisme. Il excelle dans les portraits, aime peindre sur le motif avec ses amis de Barbizon, accepte des commandes érotiques… Il voue une fascination pour les amoncellements de toutes sortes. Son mariage avec l’un de ses modèles l’amène à travailler dans l’entreprise de porcelaine de son beau-père, pour laquelle il part à deux reprises au Japon. Après plusieurs essais consacrés à la littérature, Isabelle Dangy écrit ici son premier roman. Elle prend plaisir à imaginer la vie de ses personnages entre la région parisienne, Yokohama et Londres. Le style et la narration sont classiques, s’accordant bien avec l’époque. On n’explore pas véritablement l’intériorité du personnage principal, volontairement effacé et réservé et qui marque peu le lecteur. De jolies descriptions émaillent le récit, mais l’ensemble – intrigue, psychologie et sentiments – ronronne de façon un peu plate et manque de vivacité. (D.D. et A.Le.)
L’atelier du désordre
DANGY Isabelle