Addis-Abeba, Ăthiopie, un jour de fĂȘte de la PĂąque orthodoxe qui se cĂ©lĂšbre en famille et entre proches. Deux amis dâenfance, quarantenaires, qui se sont plus ou moins perdus de vue, se sont donnĂ© rendez-vous dans le quartier pauvre de Kazenchis oĂč Mitiku, devenu chauffeur de taxi, habite toujours, tandis que Solomon, proche du pouvoir aprĂšs de brillantes Ă©tudes, sâoccupe de la construction dâun barrageâŠÂ  Le clivage politique et social alimente les rancoeurs de lâun ; quâen est-il de leur ancienne complicitĂ© ? La boisson aidant, une explication sâimpose, et la parole se libĂšre pour le meilleur et pour le pire. Lâaction se dĂ©roule dans une unitĂ© dâespace et de temps, resserrĂ©e autour dâun quartier, dâune journĂ©e qui sâĂ©tire et des deux hommes : Solomon, lâingĂ©nieur, celui qui assume sa vie et ses choix, voire ses erreurs, et Mitiku, celui qui nâen finit pas de ressasser les griefs et injures de la vie⊠jusquâau drame. Pour son premier roman, Vincent Defait campe son histoire dans un pays dans lequel il a vĂ©cu, lui donnant valeur de tĂ©moignage. Dâune grande force descriptive et introspective, son Ă©criture maintient le lecteur en haleine dâun bout Ă lâautre. Excellent ! (M.-T.D. et A.-M.D.)
Kazenchis se tait le dimanche
DEFAIT Vincent