Tess est en classe quand on lui apprend que son père a eu un accident de chasse. Totalement impossible selon elle, puisqu’il était parti le matin pour une conférence à Bruxelles, et qu’il détestait en outre tuer les animaux. Mais la réalité s’impose, quelque chose d’irréversible est arrivé. Tess découvre alors une lettre de sa mère pouvant expliquer le geste désespéré de celui qui est en soins intensifs, totalement défiguré. À qui, à quoi pense-t-on quand on s’apprête à se suicider, se demande-t-elle ? Le besoin de comprendre lui permet de disséquer ses propres sentiments : regrets, colère devant la décision funeste, reproches envers sa mère responsable de désamour, incompréhension, honte face au regard des autres sur » le monstre » . Mais l’amour inconditionnel que l’adolescente voue à son père l’aide à surmonter les épreuves. Avec patience, elle l’aide à retrouver l´estime de soi. Parallèlement à la reconstruction chirurgicale de l’un, l’autre fait sa propre thérapie psychanalytique en découvrant les vraies valeurs de l’amitié. (M.-C.D. et J.J.)
La fille du monstre
AUBRY Florence