Elisabeth Quin sait ses yeux atteints de glaucome. À cinquante-cinq ans, elle prend cruellement conscience de la gravité de son cas : elle risque de perdre la vue à très brève échéance. Perspective terrible pour cette écrivaine (Bel de nuit, Gerald Nanty, NB juin 2009) et journaliste qui présente « 28 minutes », chaque soir sur Arte. Elle raconte, en réglant quelques comptes, son long parcours médical, ses suppliques aux Saints, aux Marabouts. Elle dit aussi comment elle entraîne ses quatre autres sens à sa future vie d’aveugle. En courts paragraphes, d’une écriture sèche à l’humour piquant, enrichissant sa réflexion d’exemples variés tirés de son ample culture aussi bien cinématographique que littéraire, elle raconte son combat et l’angoisse qui monte. Elle réfléchit sur ses raisons d’écrire ce livre et l’évolution possible de ses rapports avec son public. La nuit qui se lève, c’est à la fois l’approche de l’obscurité et l’espoir du jour à venir. Un court récit tonique et bouleversant. (C.P. et L.C.)
La nuit se lève
QUIN Élisabeth