Les petits garçons

BOURDEAU Théodore

À la maternelle, il a rencontré Grégoire et ils sont devenus amis pour la vie, qu’ils parcourent ensemble, de l’enfance heureuse à la compétition scolaire, aux premiers émois amoureux et aux beuveries de l’adolescence. Puis viennent les années d’université, l’entrée dans la vie professionnelle et la vie amoureuse. Lui est peu sûr de lui, timide, il suit son coeur et ses impulsions ; Grégoire est conquérant, assuré, atteint ses objectifs dont il fixe les étapes. Mais ils n’ont pas besoin de se parler pour se comprendre et ont finalement la même fragilité.   Beaucoup de tendresse dans ce premier roman pour cette tranche de vie plaisamment racontée, sans excès, avec une pointe d’humour et un réalisme probablement dû à l’expérience de l’auteur. Rien de bien nouveau dans ce récit d’apprentissage de la vie représentatif des cinquante dernières années de notre société, si ce n’est la montée de la violence du monde moderne. C’est d’ailleurs le terrorisme qui sanctionnera, par l’abus du pouvoir et la duplicité, ces deux hommes au parcours très différents, celui d’un grand commis de l’État et celui d’un petit journaliste, qui furent des enfants heureux. (P.B. et A.Le.)