Têtu comme une bourrique, Lulu, le fils de Brigitte et Michel, n’est pourtant qu’un agneau… à fort tempérament. Il préfère les câlins aux framboises, ce qui n’est pas du goût de ses parents qui le lui font comprendre sans ambiguïté. Vexé, le jeunot décide de prendre son autonomie et de tracer sa route à tout prix malgré les obstacles. Il ignore encore qu’il devra faire preuve de beaucoup de bravoure et de ruse. Le début est drôle, qui voit l’agneau avancer droit devant, se faire malmener, imperturbable, par un aigle puis des brochets, reculer devant un taureau. L’image joue avec le texte, qui commente bravache son parcours à la façon d’une voix intérieure, ponctué du leitmotiv « Lulu n’en fait qu’à sa tête » – ce qui n’est pas toujours vrai. L’irruption des loups ne fonctionne pas très bien, dans une succession de situations qui peine à trouver épaisseur. Mais l’aventure fait grandir Lulu, qui passe de l’enfance à l’adolescence. Conçu et mis en scène façon BD, le graphisme crayonné et hachuré, très expressif, est prépondérant. (M.-F.L.-G.)
Lulu l’agneau qui n’en faisait qu’à sa tête
VICTOR Sylvain