Au large de l’océan Pacifique vit sur une grande île le peuple des sorcières. Elles descendent des dragons de Komodo et naissent avec un balai attaché au coccyx, qui est tranché puis remis au bébé. Un jour l’île fut engloutie par une vague gigantesque, 19682 sorcières s’envolèrent alors, chevauchant leurs balais. Après un long périple elles s’installèrent sur les toits de Paris. Kaï, la plus jeune, fait la connaissance de Marie-Astrid Caramel de Bellegarde. Les fillettes sympathisent et décident d’échanger leur place! Kaï s’incruste dans la famille de Bellegarde tandis que Marie-Astrid apprend à voler…. Ce récit dense et drôle arrive à parler de la différence dans sa complexité. L’autrice écrit à la première personne et s’adresse souvent au lectrice. Elle décrit minutieusement des scènes rocambolesques et répétitives freinant le suspense. Les héroïnes, attachantes, expriment nettement les difficultés du déracinement lorsque les rôles s’inversent. Dans ce roman, ce n’est pas le peuple des sorcières qui est inquiétant mais la réaction des humains (rejet, animosité, exclusion, violence…). Une histoire de substitution un peu grinçante, porteuse d’une réflexion sur le conformisme des adultes. Happy end pour les lecteurs à partir de 10 ans. (F.C. et A.D.)
Le murmure des sorcières
RENOIR Marianne