Rosa rĂ©unit rĂ©guliĂšrement chez elle les hommes du village pour leur vendre du bon temps Ă tour de rĂŽle. Il sâagit dâun concours, Ă la fin duquel elle dĂ©cernera le prix du meilleur amant. Elle fait cela pour lâargent, dont elle a besoin pour soigner son mari mourant. Elle le fait aussi par tendresse pour ces forts en gueule qui, une fois les collĂšgues partis, se montrent pour la plupart intimidĂ©s et gauches au moment de passer Ă lâacte. Lâentreprise de Rosa se heurte vite aux remontrances des autoritĂ©s et du clergĂ©, qui tentent de lâintimider. Mais cette opposition ne fait quâattiser son dĂ©sir dâĂ©mancipation, et la pousse Ă suivre son propre chemin de femme libreâŠÂ  Ce second tome clĂŽt le portrait original dâune femme de caractĂšre, dont la douceur et la bontĂ© cĂŽtoient une tĂ©nacitĂ© et une obstination hors du commun. Dans ce petit village français, au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, Rosa incarne une certaine forme de lutte pour la reconnaissance des femmes. Le rĂ©cit et le dessin, de qualitĂ©, proposent une galerie de portraits savoureux de « gueules » attachantes, qui oscillent entre bassesse et sensibilitĂ©. Rosa trace sa voie Ă travers ce monde machiste, et dĂ©couvre progressivement la sensualitĂ©, lâindĂ©pendance et lâamour. (A.J. et V.L.)
Les hommes (Rosa ; 2)
DERMAUT François