Brice Faraut, membre d’une équipe de neuroscientifiques à l’Hôtel-Dieu, informe sur la nécessaire et bienfaisante utilité du sommeil gouverné par notre horloge biologique. Huit heures sont souhaitables chez les dormeurs moyens pour permettre une bonne réparation de l’organisme, chaque phase de sommeil – lent léger, lent profond et paradoxal – accomplissant une tâche distincte. Mais la vie moderne – transports, travail de nuit ou posté – entraîne une dette de sommeil très préjudiciable, particulièrement pour le système cardio-vasculaire. La sieste permet de rétablir un peu l’équilibre, mais elle a d’autres bénéfices. Dormir trente minutes accroît la vigilance, favorise les apprentissages et agit sur la mémoire. Les siestes plus courtes ou plus longues sont également étudiées. Les auteurs se réfèrent abondamment aux expérimentations de nombreuses équipes internationales pour détailler les mécanismes de mieux en mieux connus, notamment hormonaux, de cette remise à niveau. La lecture de cet ouvrage scientifique doit être attentive, mais mérite amplement cet effort. (E.G. et A.Le.)
Sauvés par la sieste : petits sommes et grandes victoires sur la dette de sommeil
FARAUT Brice, WEIS Cédric