Quel homme étonnant que ce père qui, tout enfant déjà, « marchait légèrement en dehors de la vie ». Une existence intimement liée à La Maison Qui Racontait Des Histoires, quelque part en Bretagne. Il y entre un beau jour d’été de 1959 : un parquet vermoulu, une chute, un accident, un bras arraché. Celle qu’il aimait et qui l’accompagnait dans cette demeure maudite est sommée de ne plus le voir. Ils attendront … C’est le début d’une succession d’aventures folles entre présent et passé, entre visible et invisible, jusqu’au fond de l’Océan. Impossible de résumer un tel roman tant il foisonne de péripéties, de retours en arrière et de rebondissements. C’est un récit de voyage à la Jules Verne, d’un monde à un autre et encore un autre, qui bouscule, qui désarçonne, aucune réalité ne venant borner l’imagination. Les fulgurances poétiques alternent avec des trouvailles liées à l’imaginaire scientifique d’un raconteur d’histoires ! Au-delà de ces délires, la vie du héros étant contée par son fils, la subjectivité du point de vue introduit un regard sur la mémoire, la piété filiale et sur la transmission. Puissance du rêve, pas de côté par rapport au principe de réalité. (C.B. et J.G.)
L’enfant qui dépliait le monde
GILBERH Éric