Notre ailleurs

Le père, saoudien, et la mère, allemande, quittent l’Arabie saoudite avec leurs deux jeunes enfants pour s’installer à Hambourg où ils passaient seulement leurs vacances jusque là. À vingt-cinq ans, la fille, Leyla, après avoir beaucoup voyagé, rentre dans son pays d’origine où elle s’apprête à se marier. Son frère, Basil, se rend au mariage, auquel leur mère refuse d’aller.   C’est le premier roman de Rasha Khayat, d’origine saoudienne, qui vit en Allemagne où elle est traductrice. Elle décrit en toute connaissance de cause les différences entre les deux pays : culture, mode de vie, traditions incontournables, importance de la religion – par exemple, obligation d’effectuer un pèlerinage à la Mecque à la veille d’un mariage. Le frère, narrateur, est partagé entre le plaisir des retrouvailles chaleureuses avec la famille de son enfance et l’inquiétude des bouleversements qui attendent sa soeur dans sa nouvelle existence. Elle en est d’ailleurs consciente. Il est surpris des contradictions dans les comportements quelquefois hypocrites, surtout chez les hommes, dans tous les détails de la cérémonie du mariage et lors du traditionnel « enterrement de la vie de garçon ». De la difficulté d’appartenir à deux cultures. Mais rien qui ne soit déjà connu… (B.D. et B.T.)