Nos mains en l’air

Dans la famille Kouzo, tous sont braqueurs de père en fils ; seul Victor, vingt-et-un ans, déteste ce « métier », sa famille ; il n’ose pas se rebeller ouvertement mais fait échouer le dernier braquage. À l’autre bout de la ville, Yazel, 12 ans, orpheline malentendante, vit chez sa riche et antipathique tante Odile, froide et lointaine. Quand Victor est contraint d’aller cambrioler l’hôtel particulier des tuteurs de Yazel, l’adolescente astucieuse lui met le marché en main : je te donne tous les bijoux de ma tante, en échange tu m’emmènes avec toi, j’ai une mission à accomplir.   Au cours de cette échappée romanesque à travers l’Europe, se tisse une réelle amitié entre l’adulte introverti et la jeune adolescente sourde rendue mature et indépendante par les aléas de la vie. Ils se racontent, apprennent à se connaître. Ce périple devient pour eux une bouffée d’oxygène dans leur désarroi face aux lendemains incertains. Un roman « fleur bleue » plein de fraîcheur et de tendresse ; on ne peut s’empêcher d’éprouver de l’empathie envers la liberté joyeuse teintée de mélancolie de ces personnages atypiques. (A.T. et M.-T.D.)