Un jour, Nathan tombe par hasard sur un avis de recherche concernant son vieil ami Gavril, un saltimbanque rom qui, depuis ses neuf ans, avait illuminé sa vie… jusqu’à ce que, huit ans plus tard, un terrible accident de moto survenu à tous deux laisse Nathan dans un long coma et provoque la soi-disant mort de Gavril. En partant à sa recherche, Nathan reconstruit le puzzle de leurs deux vies blessées.
La grande sensibilité et le style poétique de Sylvie Germain (À la table des hommes, NB mars 2016) se déploient une fois encore dans ce roman dont le thème et la construction faite de retours en arrière restent très classiques voire artificiels. Touchante est la belle amitié salvatrice qui lie le jeune héros, mal-aimé par une mère seule, avec ce vieil homme merveilleux, plein de bonté, de fantaisie et de résilience malgré les persécutions nazies et communistes. Par la voix de Gavril, Sylvie Germain exprime tout ce qui lui tient à coeur et que l’on aime chez elle, les bienfaits consolateurs des mots et de la poésie que nimbe la nécessité vitale de l’amour donné et reçu. Un joli livre empreint d’une grande tristesse. (L.K. et C.-M.T.)