Des Indiens sont payés pour ressentir les émotions pénibles de leurs clients. Une zombie pacifique qui se prépare pour un rendez-vous amoureux découvre des images d’une série qui extermine les siens. Une machine peut exaucer les voeux, mais comment les choisir ? Un héros de jeu vidéo s’interroge sur son rôle et son destin. Une pensée essaie de cerner la vie de son auteur. Un explorateur de planètes tente de sauver sa peau. Le président cynique d’une société pharmaceutique dévoile aux actionnaires que la pilule du sens a été mise au point. La vie s’achète comme un bien de consommation.Les douze nouvelles de ce recueil sont classées dans les trois catégories du titre : trois dans Pardon, cinq dans S’il te plaît, quatre dans Merci. Cette typologie introduit-il un sens supplémentaire ou encore plus de perplexité ? Une chose est sûre, on ne s’ennuie pas à la lecture, naviguant de surprise en surprise, dans des univers qui empruntent volontiers à la culture populaire et à la science-fiction. On oscille entre mise en abyme existentielle, parodie et les vertiges du langage qui démultiplie le(s) monde(s) et les possibilités d’être au monde à l’âge du « tout virtuel ». C’est (cocher les cases correspondantes) : drôle, ironique, vertigineux, obscur, tendre, sombre, angoissant, humain. (M.D. et C.B.)
Pardon, s’il te plaît, merci
YU Charles