Une tendre mère, la fratrie, les livres, le collège, les amies : malgré quelques voyous, à onze, quatorze ou dix-huit ans, le quotidien à Montargis « la grise » déroule un ruban bien repassé. Mais les émotions de Catherine vibrent toujours trop fort. Naïveté et imagination insolite la marginalisent. La sexualité l’inquiète, elle préfère se vivre en garçon. Avant de découvrir, après quelques déboires tragi-comiques, les soupentes parisiennes et les tribulations exquises de la vie de couple. À d’autres le ruban. Catherine de La Clergerie, née en 1951, a fait des études de philosophie avant d’écrire des pièces pour la jeunesse. Elle reprend, avec un parti pris d’originalité, une autobiographie déjà exploitée à la radio et y met en pages l’enfant intelligente et trop sensible qu’elle était. Ses mésaventures, souvent drôles, ses interrogations sont détaillées d’une plume légère, passant de l’anecdote à la métaphysique à travers le filtre doré du souvenir. Après les premières « saisons » enfantines et provinciales, sa candeur dépassée, elle partage avec un compagnon les petits et grands moments, trouve des emplois, apprend des secrets de famille et se trouve confrontée à la mort. La voici adulte. Illustré de quelques dessins, ce parcours a du charme. (M.W. et F.L.)
Quatre saisons en enfance
LA CLERGERIE Catherine de