Le grand effondrement (Lou après Tout ; 1)

2053. Guillaume, la trentaine, a recueilli Lou lorsqu’elle avait 4-5 ans. Cela fait treize ans qu’ils bourlinguent ensemble, survivant tant bien que mal dans la France d’après le Grand Effondrement : climat déréglé, pas d’électricité, et la menace constante des bougeurs et des cybs, sortes de zombies, ainsi que des chiens, retournés à l’état sauvage. Ils se réfugient dans une ancienne résidence d’écrivain pour quelques temps. Mais un jour, Guillaume est mordu par un chien malade : il est condamné. Alors qu’il meurt, il se remémore sa vie d’avant la catastrophe.   Ce premier tome d’une trilogie est construit sur un long retour en arrière, après une présentation des personnages (le nostalgique Guillaume, l’énergique Lou) et des informations éparses sur la vie actuelle. Comment en est-on arrivé là ? L’auteur se fonde sur les problématiques actuelles pour imaginer les différentes étapes qui mènent la civilisation à l’effondrement : pollution, cyberautisme, extrême-droite au pouvoir, ségrégation, labos pharmaceutiques jouant aux apprentis sorciers, hackeurs jusqu’au-boutistes… Cette sombre anticipation se double d’un aspect fantastique.  Une histoire d’amour, d’amitié et la passion du héros pour la poésie offrent un contrepoint positif. Le rythme est soutenu, l’écriture nerveuse, et le récit captivant. (M.D. et J.G.)