Malgré nous…

Dans une colonie de vacances, Théo sauve Maxime et Julien d’un incendie et les voici soudés à jamais. Vingt ans plus tard, Théo fait une grave dépression. Sa femme Marine hésite à se rendre au Brésil pour un rendez-vous professionnel, mais finit par s’y résoudre. Au retour, l’avion s’abîme en mer. Marine compte parmi les victimes. Un doute plane cependant : était-elle vraiment dans l’avion ? N’a-t-elle pas fui pour un autre homme ? Les amis engagent un détective.  Peu après son premier roman (En ton âme et conscience, HdN décembre 2018), Claire Norton s’inspire de la tragédie du vol Rio-Paris, le 1er juin 2009. Jusqu’où peut aller l’amitié ? Comment sauver l’autre malgré lui ? Comment un père doit-il parler à son enfant de la disparition de sa mère ? Les sujets sont graves, existentiels, mais noyés dans une narration bavarde, détaillée à l’excès. L’intrigue, tirée par les cheveux, dissémine assez habilement des indices trompeurs ou véridiques : on peut s’y laisser prendre ou être gêné par la fabrication visible. Les personnages, un peu caricaturaux, pourraient figurer dans une série télévisée. Un roman facile (trop ?), en phase avec l’atmosphère et les techniques d’aujourd’hui. (D.D. et A.Le.)