Robicheaux

BURKE James Lee

La femme de l’inspecteur Robicheaux a Ă©tĂ© tuĂ©e dans un accident de voiture probablement provoquĂ© par Dartez. Celui-ci est assassinĂ©. Des empreintes de Robicheaux sur le lieu du crime le rendent suspect. MalgrĂ© ses efforts de dĂ©sintoxication, il Ă©tait ivre et semble bien incapable de se souvenir. Cela le met mal Ă  l’aise avec lui-mĂȘme. AidĂ© de quelques amis, de sa fille, et soutenu par le shĂ©rif, il fait face Ă  une sociĂ©tĂ© de truands et de malfrats. Beaucoup ne survivront pas.  

La Louisiane est toujours aussi moite, les alligators se glissent comme des ombres sous les nĂ©nuphars du bayou aux couleurs de cuivre. Quelques lignes plus tard, l’image d’un crime d’une rare cruautĂ© glace le sang. L’écriture de James Lee Burke (La Maison du soleil levant, NB octobre 2018), rĂ©aliste et puissante, n’a rien perdu de sa sĂ©duction. Les images sont belles, les dialogues sont crus, les personnages font vivre chaque page de leurs violences, leurs doutes, leur humanitĂ©. Dans un scĂ©nario assez complexe, les meurtres sont souvent la juste punition du mal et la haine larvĂ©e datant de la guerre civile, les souvenirs du ViĂȘtnam et le racisme latent hantent toujours l’esprit de cet auteur talentueux.  (V.M. et B.T.)