Dans la salle 711 du Louvre, vingt mille visiteurs se pressent chaque jour pour « admirer » un chef-d’oeuvre protégé par un double vitrage blindé, de loin, sans presque le voir, photographiant un panneau de peuplier de soixante centimètres sur cinquante-cinq : le portrait énigmatique de Mona Lisa, si précieux aux yeux de l’artiste qu’il l’emporte en France avec ses trésors, répondant à l’invitation de François 1er. À l’occasion de l’exposition du Louvre consacrée à Léonard de Vinci (octobre 2019-février 2020), Claude Eveno (Revoir Paris, HdN janvier 2017) a composé sa propre partition sur cette Renaissance italienne dont il connaît tout. Son personnage, ne partageant pas l’hystérie collective que représente à ses yeux l’engouement pour la Joconde, entreprend un pèlerinage, d’Amboise au Clos Lucé, de Florence à Vinci. Il remet en perspective la place du peintre génial dans l’histoire de l’art. Il établit des comparaisons parfois peu avantageuses pour le grand Léonard. Cette pérégrination personnelle et très érudite se déguste, « ma non troppo »… (A.-C.C.-M. et M.W.)
Adieu Léonard
EVENO Claude