Virginia

FAVIER Emmanuelle

Adeline Virginia Alexandrine Stephen (future Virginia Woolf) est née à Londres en 1882. À neuf ans elle écrit son journal Hyde Park Gate News sous le nom de miss Jan. À treize ans la mort de sa mère puis à quinze celle de sa demi-soeur provoquent sa première dépression nerveuse. Elle se réfugie dans la lecture, fait de longues promenades avec son père dont elle est très proche. La mort de celui-cien 1904 sera pour Virginia le début de sa carrière réelle d’écrivain.  C’est le second roman d’Emmanuelle Favier (Le courage qu’il faut aux rivières, NB octobre 2017). Cette biographie romancée décrit l’ambiance très littéraire dans laquelle vit son personnage dans l’Angleterre victorienne. Par son père écrivain et éditeur, elle découvre la littérature anglaise dans l’importante bibliothèque familiale. Sa mère elle, apparentée à une famille de peintres, pose comme modèle. L’auteure montre également le côté ambigu de la jeune fille, ses amitiés féminines très fortes qui laissent présager sa bisexualité. Une belle écriture, un style poétique, un récit très vivant. De nombreuses références à des personnalités ou des événements ancrent le roman dans son époque. Mais de multiples détails et digressions alourdissent la lecture. (B.D. et C.M.)