Londres, fin XIXe siècle. Un procès va défrayer la chronique. James Davenall, fils aîné d’une lignée de riches aristocrates, qui s’était mystérieusement suicidé quelques jours avant son mariage avec la douce Constance, réapparaît quelques dix ans après et revendique son titre et sa fortune. Son frère cadet et sa mère le récusent, le cousin qui gère les affaires de la famille hésite et Constance est tiraillée entre son mari et son ancien amour…
Le scénario concocté par l’auteur, spécialiste ès énigmes bien huilées (Les mystères d’Avebury, HdN mai 2017), démarre dans la simplicité et la clarté. Mais, habilement, tout se complique et, de révélation en révélation, se mettent en place avec maestria liens familiaux gouvernés par l’amour et surtout par la haine, secrets de filiation, intrigues amoureuses, rôle de serviteurs plus ou moins fidèles, retours en arrière révélateurs, coups de théâtre et meurtres crapuleux… On se laisse emporter avec délices dans ce tourbillon d’aventures, grâce à l’efficacité de l’auteur : maîtrise d’un style vivant, suspense garanti, cadre bien restitué d’un Londres brumeux et de ses annexes campagnardes, personnages crédibles… jusqu’au noceur Plon-Plon, cousin du défunt Napoléon III, qui joue sa partition dans l’affaire ! Sept cents pages mais une belle performance dans son genre. (L.K. et S.L.)