Au fond du jardin, sĂ©parant la maison des parents de celle des grands-parents de Suzie, il y a le vieux saule pleureur, lâami, le confident de la petite fille. Leur discussion tourne autour des pleurs. Ensuite, dans la cuisine le grand-pĂšre prĂ©pare le dĂ©jeuner en chantonnant, tentant de faire parler, sourire la silencieuse. Les saisons passent mais seul lâarbre connaĂźt les raisons du silence de Suzie jusquâau jourâŠÂ Â
Suzie a peur et doit le cacher car elle se sent coupable ! La plus grande partie des douze scĂšnes se passe dans le jardin, un huis clos entre lâarbre et la fillette. Ă lâintĂ©rieur interviennent lâaĂŻeul plein de tendresse qui soupçonne mais se tait, et la mĂšre victime incapable de rĂ©agir. Avec beaucoup de tact et dâĂ©motion, sans dĂ©monstration, lâauteur fait ressentir le dĂ©sarroi dâune famille face Ă la violence paternelle. Violences suggĂ©rĂ©es par la haine de la couleur bleue de lâenfant, des chutes maladroites. Avec une fin trĂšs positive montrant que ce genre de situation nâest pas une fatalitĂ©, quâil existe des solutions pour retrouver le sourire, une piĂšce de thĂ©Ăątre Ă©mouvante pour attirer le regard sur les femmes et enfants battus. (A.T.)Â