Yihaaa ! s’écrit la petite quand papa souris l’emmène au muséum d’histoire naturelle. Elle déchante vite devant l’affluence bien avant l’entrée. Impatiente, elle plante là son père et remonte la file pour découvrir l’origine de cet embarras. Elle croise nombre d’animaux qu’elle baptise. La visionnaire c’est la girafe dont on ne voit pas la tête qui domine la cohue ; des pipelettes, des perroquets jacassant en écho des paroles des voisins ; un égaré, une taupe sortant de terre, ahurie ; un caméléon incognito et une grugeuse – sauterelle bondissant par dessus tout le monde. Des jeux de mots – âneries, singeries, chienne de vie – accompagnent l’ambiance rouspéteuse d’un embouteillage : eh toi devant bouge ta caisse, crie l’un. L’image se joue de la transparence des encres aux couleurs éclatantes posées en touches légères. Les animaux restent assez faciles à identifier – on peut en faire un jeu, on s’émerveille à la suite de la souricette bondissante jusqu’à une chute qui déclenche le rire. (R.F.)
Dans la file
LOCHMANN Clarisse