Sur les instances de son arrière-petit-fils, Émilien se décide à écrire ses mémoires… Né en 1915 dans un petit village de Corrèze, il n’a jamais connu son père mort à la guerre et sa mère a dû le placer dès l’âge de six ans dans une ferme où il gardait le troupeau… Heureusement elle s’est remariée avec un homme droit et bon et Émilien a retrouvé un foyer. Son beau-père possédait une petite ferme que toute la famille a développée jusqu’à ce que l’évolution de l’agriculture aboutisse à l’exode des paysans vers les villes…
Dans ce nouveau roman, Christian Signol (L’été de nos vingt ans, NB décembre 2018) illustre toute l’histoire de la ruralité au cours du XXe siècle. On y voit la progression des mentalités dans le monde agricole : les conditions de vie extrêmement dures au début du siècle, les progrès techniques qui les améliorent et les contraintes économiques qui en découlent. Il campe des personnages au caractère bien trempé, une famille modèle et unie et les aspirations nouvelles de la jeunesse. L’attachement de ce jeune homme à la nature et au lieu de son enfance est touchant et source d’espoir… (E.L. et A.-M.D.)