Un favori partage l’intimité du prince et exerce un certain ascendant sur lui. La mémoire collective n’a jamais été bienveillante avec eux. Dès la Renaissance, les mignons d’Henri III, les amis d’Élisabeth d’Angleterre ont rempli le vide affectif des souverains, sans qu’il y ait forcément des rapports physiques. Au XVIIe siècle, on connaît Buckingham, Concini, Luynes et Cinq-Mars, et plus tard, Lerma en Espagne, Struensee au Danemark, Godoy en Espagne, Potemkine en Russie. Au XIXe siècle, Decazes auprès de Louis XVIII et Disraeli auprès de la reine Victoria. Souvent gagnés par le goût du pouvoir, ils ont accumulé des richesses et se sont fait détester, pourtant ils ont parfois rendu de grands services. Cette étude due à un historien (Versailles : vérités et légendes – NB novembre 2017) est parfaitement documentée, agréable à lire et passionnante car elle aborde l’Histoire sous un angle original. (D.C. et B.Ta.)
Histoire des favoris
SOLNON Jean-François