Après la mort, à quatre-vingt-neuf ans, de son père Jacques Dominati, Isabelle Miller décide d’écrire son histoire. Elle ne dit rien de la carrière politique de celui qui fut conseiller de Paris, député et maire, sénateur, secrétaire d’Etat sous Giscard d’Estaing. Cherchant à surmonter le deuil, elle raconte par bribes ce que ce père, voué à la politique, a été pour elle, à la fois égocentrique, attendri et chaleureux. Elle égrène ce qu’il lui a transmis de son enfance pauvre en Corse, de son entrée dans la Résistance à seize ans, de son hospitalisation de deux ans pour tuberculose et de sa rencontre avec Malraux. Elle relate son obsession d’une mort proche, son incroyable résilience. Dans ce beau texte qui part « à sauts et à gambades », et la dévoile autant que lui, l’auteure éclaire la face cachée de l’homme politique passionné, qui possédait une Mustang rouge de 1960 bien différente des noires berlines officielles. Un témoignage surprenant et émouvant. (C.P. et A.Be.)
La Mustang rouge de mon père
MILLER Isabelle