Mémoires vives

Edward Snowden écrit son autobiographie pour justifier sa dénonciation des pratiques illégales du renseignement américain. Il aime ses parents, est fier de leurs ascendances et adhère à leur patriotisme. C’est un adolescent accro aux jeux vidéo puis à Internet. Il devient un « geek », as de l’informatique au détriment toutefois de ses études. Le 11 septembre est un choc : il s’engage à la CIA et à la NSA. Il y fait une carrière brillante, est heureux en couple, puis tout dérape moralement et physiquement lorsqu’il découvre l’étendue de l’espionnage de masse dirigé vers le peuple américain par les services censés le protéger.  Son récit est articulé en trois parties toutes intéressantes, mais plus ou moins faciles à lire. La première, classique, concerne son éducation et son adolescence jusqu’au 11-Septembre. Il a alors vingt ans et a trouvé la femme qu’il aime toujours. La deuxième, très développée, est certes nécessaire, mais ardue car truffée d’informatique et de sigles. Elle raconte son parcours au sein des services gouvernementaux. La dernière est passionnante et explique en détail la difficulté pour un lanceur d’alerte de réunir les preuves et de parvenir à les communiquer sans se retrouver en prison, ou pire. (E.G. et D.D.)