Lou, écrasée de chagrin, n’a qu’un désir : mourir à son tour sur la plage où elle a appris à nager avec Guillaume qui la protégeait. Il a été mordu par un chien mutant ; il a préféré se tuer que de la contaminer. Elle est enlevée par un barbare, pilleur d’enfants et d’armes. Coincée avec lui dans un bunker, elle réussit à s’enfuir. Recueillie par trois garçons, elle intègre une communauté dirigée par un sadique. Lou est à nouveau en danger. Aussi alerte que le premier tome, ce livre se lit d’une traite. On retrouve les thèmes de la grande panne des centrales électriques, le grand effondrement qui s’en est suivi ainsi que la ségrégation et les addictions qui ont fabriqué des sous-humains dangereux, les Bougeurs et les Cybs. Outre le plaisir de la lecture et l’action trépidante, cette anticipation offre des clins d’oeil (le bar des bonobos), des mots inventés : le « Syres » pour une déprime, les « yarkles », « gravailler » … Le roman mené tambour battant intègre une réflexion sur la déshumanisation de cette fin du monde, saupoudré de vers d’Apollinaire et d’extraits de l’Odyssée. Quel talent ! (J.G.)
La communauté (Lou après Tout ; 2)
LEROY Jérôme