C’est l’heure du coucher pour Petit Âne et son frère. Après le baiser maternel, la porte se referme sur la nuit et les peurs qu’elle engendre. Pour y remédier, Petit Âne a un allié, Lapinou qu’il serre contre lui. Mais Grand Frère ironise sur les monstres nocturnes, se moque du besoin de doudou, et surtout ravale le benjamin au rang de Bébé. Vexé, Petit Âne se lève et pose Lapinou à côté de son lit, avec pour compagnie toute la caisse de peluches… et des couvertures pour ne pas avoir froid. Une exploitation toute en douceur d’un thème récurrent, avec l’originalité du choix de deux ânons comme personnages. La tendresse maternelle et la ribambelle rassurante des peluches sur la page de garde offrent au jeune lecteur la quiétude avant l’endormissement. Face au rôle de rabat-joie de l’aîné, moins fiérot qu’il n’y paraît, le benjamin fait montre de courage et de pragmatisme. L’illustration délicate joue sur les regards, et décline des tons bleus, avec juste la touche jaune du pyjama du héros. (M.-C.D.)
Un dodo sans doudou
CAUCHY Véronique, HOFFMANN Ginette