forêt noire

Deux histoires se déroulent en parallèle. Sur fond sombre – noir, sépia, gris fer, une forêt inquiétante est peuplée d’animaux aux jambes humaines, d’arbres aux branches tentaculaires, d’oiseaux aux becs aigus et même d’un loup. L’ajout de couleur rouille souligne la tension. En vis-à-vis, sur la page blanche, des petits personnages sautillants sont esquissés à la sanguine. Peu à peu, les deux univers se contaminent. Un petit homme au chapeau presque melon déboule à la suite de la lune qu’il a prise pour ballon, puis Iris et son fils Clovis, un chien aux bajoues tristes, un oiseau… mais le loup, pas question ! Les jeux de rimes tissent un poème en vers de mirliton. Le cauchemar a viré au burlesque, et, sur fond blanc, le cirque fait éclater la joie – tous réunis pour un repas que clôt un beau gâteau… forêt noire. Superbe graphiquement, l’ouvrage réunit des pages à fond sombre peintes séparément. Elles sont reliées par le fil narratif cocasse des sanguines. Pour les plus grands et les adultes. (R.F.)