La maison en thé

Un grand arbre dans le jardin, une vieille maison de campagne et une horloge qui ne donne pas l’heure ; cet environnement est nouveau pour Michèle qui vient d’emménager avec ses parents. Nouveau et surprenant aussi, voire bizarre ; car pourquoi son chat se met-il à gonfler à l’heure du goûter pour disparaître ensuite. Un jour, elle voit un convoi de porcelaines sortir d’un mur, tiré par une théière. Elle se fait toute petite et monte à bord pour retrouver Nestor. L’aventure commence, une rocambolesque exploration des lieux.  Ce petit train de porcelaine se faufile partout, pour un parcours en montagnes russes qui donne le vertige. Dégringolades de passagers, de vaisselle, onomatopées et parfums sucrés, passage de sorcière… Un vrai délire ! Tout est époustouflant dans cette maison hantée (en thé) et surtout l‘illustration qui donne le ton, regorge de trouvailles et émerveille. Comme dans les rêves, le voyage échappe à toute logique, l’histoire est en discontinu, un peu trop. S’il fait bon se perdre dans l’imaginaire, trop de péripéties découragent. Un talent fou d’illustrateur, une belle réflexion sur le temps qui passe et une histoire qui perd son lecteur en chemin : quel dommage ! (A.-M.R. et C.B.)