Pascal Picq (Le Sexe, l’Homme et l’Évolution, avec Philippe Brenot, NB octobre 2019), professeur de paléoanthropologie au Collège de France, évoque les premiers hominidés, l’apparition d’homo Erectus, la domination de trois espèces humaines se partageant la planète – les Sapiens en Afrique, les Dénisoniens en Asie, les Néandertaliens en Europe –, leurs innovations, gènes, mythes, hybridations et autres migrations. La disparition des deux dernières lignées, suite à des phénomènes climatiques, conflictuels, sanitaires, géophysiques mal connus, au profit des Sapiens d’Afrique se situerait autour des années 30.000 avant notre ère. Au dernier demi-siècle, l’humanité est parvenue à un stade sans précédent de son évolution, marqué de tournants vertigineusement rapides. L’ADN en paléo-génétique, la révolution numérique, l’urbanisation tentaculaire, la démographie galopante, le réchauffement climatique, l’intelligence artificielle exigent de l’homme actuel une adaptabilité inédite, une créativité technologique déterminante et/ou un changement de paradigme. Sapiens est-il au sommet de son progrès ? Court-il à sa propre perte ? Va-t-il imaginer une humanité « augmentée », coévolution harmonieuse entre homme, machine et nature ? L’auteur s’interroge dans un texte ardu et passionnant. (C.R.P. et J.M.)
Sapiens face à sapiens
PICQ Pascal