Chambre 413

En raison de sa mauvaise conduite, l’inspecteur Aidan Waits est assigné à la patrouille de nuit de Manchester. La routine des soirées, rythmée par les feux de poubelles et les appels au secours, est interrompue lorsque, avec son co-équipier, il doit se rendre au Palace, un hôtel désaffecté. Dans la chambre 413 ils découvrent un mort au visage souriant. Pas d’empreintes digitales, les dents limées, et un message cousu dans son pantalon qui pourrait le relier à son meurtrier.  Précédé par sa mauvaise réputation (Sirènes, NB mars 2019) et méprisé par sa hiérarchie, Aidan Waits court plusieurs lièvres à la fois, en cachette de son équipier qu’il déteste. Sillonné de part en part par l’infatigable détective, Manchester se dévoile : sexe, drogue, disparition, establishment, pègre, boîtes de nuits. Joseph Knox entremêle – pour mieux semer le doute – plusieurs enquêtes liées au passé trouble de son détective. L’inspecteur-narrateur indompté et indomptable serait-il aussi impliqué dans de sales affaires ? La narration est ponctuée de dialogues assez vulgaires et d’effets de style à propos du passé du héros. Ces interférences introduisent un effet chaotique même si le suspense est double. (L.C. et A.-M.D.)