Préfacée par le président Clinton, cette chronique du peuple indien est composée de courts chapitres d’auteurs différents. Elle donne la parole aux anciens, puis aux contemporains : représentants de l’American Indian Movement, professeurs, acteurs, comédiens, artistes… Tous veulent dépasser les stéréotypes, fustigent le poids des Églises chrétiennes qui ont voulu effacer la mémoire, les traditions et la culture des tribus auxquelles ils appartiennent. À cela s’ajoutent l’alcoolisme, les traités incompris, mal interprétés, qui ont privé Crows, Navajos et autres Dakotas de leurs territoires sacrés. Pardonner est possible, mais oublier horreurs et persécutions ne l’est pas. Le mal fait n’est-il pas irrémédiable ? Parfois peu facile à lire pour qui n’est pas familier de l’histoire indienne (manque de repères chronologiques, géographiques), cet ouvrage abondamment illustré est une compilation-témoignage, dit son auteur, historien cheyenne respecté. Il a su (d’après le vieux chef Red Cloud) « regarder, écouter avec le coeur, pas seulement avec les oreilles. »
Nous, le peuple : un voyage à travers l’Amérique indienne.
CHAPMAN Serle