Une impossibilité.

HUNT Laird

Ce récit, totalement incohérent et abscons, semble se passer à une période contemporaine, dans des lieux imprécis : des villes, un pays méditerranéen, des ruines, des espaces clos et sombres, glauques… Un homme, le narrateur, rencontre une inconnue, jamais nommée, avec laquelle il entretient une liaison. Lui-même est un étrange personnage aux prises avec une mystérieuse organisation dirigée par des femmes, organisation qui lui a donné des « missions » sinistres ; il est suivi, surveillé, « récupéré », « reconverti », manipulé. Le récit évolue sur une certaine durée, le narrateur est accusé de meurtre, disculpé, devient obèse, vieillit, assiste à sa propre exécution…

 

L’homme se regarde passer dans la rue. Est-il fou ? Est-il mort ? Est-ce son esprit qui erre ? Le lecteur vit un véritable cauchemar : réminiscences, terreurs, apparitions et disparitions ; s’il arrive à poursuivre la lecture de ce récit en négatif, (rien de ce qui est essentiel n’est dit) c’est avec un étrange malaise qu’il en arrivera au terme. Laird Hunt est un jeune auteur, publié dans des revues américaines ; ce roman, psychiatrique bien plus que philosophique, d’une écriture très oppressante, est le premier traduit en français.