Dans les annĂ©es soixante-dix, les dictatures latino-amĂ©ricaines (Argentine et Uruguay, pour ne citer qu’elles) ont entretenu, avec le soutien des Ătats-Unis, un Ă©troit rĂ©seau de collaboration qui leur ont permis de traquer, enlever, torturer et Ă©liminer leurs opposants, de « dangereux » marxistes. C’est ce qui arrive Ă Sara Mendez, rĂ©fugiĂ©e politique Ă Buenos Aires avec une de ses compagnes, quelques semaines plus tĂŽt. Sara a eu un fils, Simon. Le bĂ©bĂ© lui est enlevĂ© au moment de son arrestation. SĂ©questrĂ©e et torturĂ©e dans un garage devenu tristement cĂ©lĂšbre, Automotores Orletti, elle sera secrĂštement transfĂ©rĂ©e en Uruguay et emprisonnĂ©e. LibĂ©rĂ©e en 1981, sa vie ne sera qu’une longue quĂȘte pour retrouver la trace de son fils. Est-il mort, a-t-il Ă©tĂ© adoptĂ© par ceux- lĂ mĂȘme qui envoyaient les mĂšres en prison ? Le rĂ©cit, vĂ©ridique, est un tĂ©moignage. Erich Hackl, journaliste, connaĂźt trĂšs bien l’histoire de l’AmĂ©rique latine. Son rĂ©cit rĂ©unit la rigueur du document, la prĂ©cision des dĂ©tails mĂȘme dans l’horreur et un Ă©vident professionnalisme. DĂ©faut de ces qualitĂ©s, il y manque un peu d’Ă©motion.
Sara et Simon.
HACKL Erich