Une date fatidique dans la vie de Pierre Amoyal : le 15 avril 1987. Ce jour-là, alors qu’il venait d’arriver dans une petite ville italienne, sa Porsche lui est volée sous son nez. Et avec elle, posé sur le siège arrière, le célèbre Kochanski, son stradivarius bien-aimé. Ce n’est pas seulement un violon qui lui est dérobé mais une part de lui-même. Commence alors une longue quête obstinée, avec police, détective privé, juge italien et lourdes dépenses, pour retrouver ce compagnon de prédilection. Pierre Amoyal fait le récit de cette affaire rocambolesque et, parallèlement, livre les éléments importants de sa vie : ses débuts d’enfant très précoce, Jascha Heifetz son maître, ses concerts, ses chefs, ses femmes aussi. Agréablement écrit, ce documentaire présente deux faces : l’une est digne d’un roman policier avec ses rebondissements et sa fin heureuse quatre ans plus tard, l’autre est la vie d’un violoniste sensible qui exprime, avec simplicité, le lien affectif qui le lie à son instrument. Une biographie que l’on apprécie encore mieux en étant soi-même musicien.
Pour l’amour d’un stradivarius.
AMOYAL Pierre