Geneviève Serreau (1915-1981) a confié un « manuscrit publiable » à ses enfants avant de mourir. Le voici, publié par sa fille Coline avec, en exergue, un poème de Brecht, hommage à la grande traductrice de cet écrivain qu’elle était. Passionnée par le théâtre, elle a entraîné son mari, Jean-Marie Serreau, dans cette grande aventure. Ils ont monté les pièces de Beckett, se sont liés d’amitié avec Bachelard, Adamov, Ionesco. Geneviève Serreau écrivit, en 1966, un ouvrage devenu référence : Histoire du » nouveau théâtre ». Elle a aussi excellé dans la fiction et surtout dans les nouvelles. Dans ce recueil, terminé par un entretien et par une biographie, sont assemblés des textes courts, fragments de vie, ultimes brillances dans le soir qui s’annonce, traces ténues de ténacité lumineuse auréolée de noir : un billet froissé, un amour fané, une rupture, le jour de l’annonce de la guerre. L’écriture délicate, sensible, finement humoristique, fait tout le charme de ce volume nostalgique.
Éclats de vie.
SERREAU Geneviève