Tous les orchestres.

PICCAMIGLIO Robert

Après les obsèques de leur mère, le narrateur et ses deux frères se retrouvent dans un petit restaurant. Au fil de leurs souvenirs, ils évoquent la figure maternelle, son arrivée de Basse-Italie en France, en plein hiver, avec une lire dans la poche de sa robe légère, sa débrouillardise durant la guerre lors de la captivité de son mari, son travail de bonne à tout faire pour élever ses fils tendrement aimés. Mais ce portrait touchant d’une mère digne et courageuse n’apparaît qu’en filigrane tant le narrateur déverse sa colère et sa haine du monde ambiant dans un flot de formules parlées elliptiques et d’images violentes et crues, exprimant bien « cette haine qui l’habite et dont il s’abreuve et se nourrit. »

Ce roman d’un auteur fécond (Cf. La Valse dans le noir, N.B. fév. 2002) est d’une grande noirceur.