Jean Duvignaud, sociologue, rappelle comment les sociétés naissent, évoluent et disparaissent. Protectrices, elles imposent des règlements et tendent vers l’immobilisme restreignant les libertés. Comment y remédier ? En respectant Le sous-texte : messages du corps, sans paroles mais non sans influence qui, dès la naissance et tout au long de la vie, interviennent dans nos jugements et sollicitent notre imagination. On voit, cette précieuse « anticipation du non encore vécu » s’exalter facilement à la fin d’un repas amical qui a satisfait les corps. Particulièrement développée chez les artistes, les scientifiques et certains penseurs, cette faculté ouvre des voies nouvelles prometteuses. Cependant, chez l’homme actuel subsiste la pensée magique du primitif qui, pour calmer son angoisse existentielle (privilège humain), a inventé des idoles puis des dieux, remplacés maintenant par la technique.
Bien éloignées des arides manuels de philosophie, ces pages imagées, aux formules originales et spirituelles, exposent clairement les convictions athées et libertaires que l’auteur, jeune octogénaire cultivé et optimiste, exprimait déjà dans Les Octos (NB octobre 2003).