« Israël et l’Islam » ont été, au cours des siècles, les révélateurs de la lumière divine. Leurs mystiques, leurs prophètes, leurs arts, leurs victoires ou leurs désastres mêmes ont écrit pour les hommes aveugles un message mystérieux de présence et d’absence. Ces étincelles divines éclairent la Bible, le Coran, se manifestent dans les Mille et une nuits comme dans les couleurs éclatantes des poèmes amoureux ou des miniatures persanes, au temps où juifs et musulmans cohabitaient paisiblement. Mais Dieu vit aussi au coeur du mal et du malheur, et Citati évoque les figures désespérées de l’étrange Sabbatai Zevi, de Bruno Schulz, de Joseph Roth, de Simone Weil, pour finir par l’interrogation d’Hannah Arendt sur le mal absolu et l’antisémitisme qui persiste après la Shoah. Les chapitres se succèdent, juxtaposant des personnages, commentant des textes majeurs, racontant des légendes, rappelant des événements. Le lecteur parcourt le monde et l’Histoire, guidé par l’érudition multiforme de l’auteur (La pensée chatoyante, NB janvier 2005), sans toujours en saisir le propos directeur. Il termine, étourdi mais pensif, lesté d’éléments propres à la réflexion.
Israël et l’Islam : les étincelles de Dieu.
CITATI Pietro