L’auteur évoque ses souvenirs d’enfance. Petite fille et déjà un caractère bien trempé, elle quitte avec désespoir sa grand-mère et le village familial pour suivre sa mère et son grand frère à Séoul. Une mère qui n’a qu’une idée en tête : faire de sa fille “une femme moderne”. Les débuts dans la ville s’avèrent difficiles ; leur pauvreté les oblige à vivre “hors les murs” de Séoul, dans un quartier mal considéré. Beaucoup plus tard, mariée et mère à son tour, elle devient le chef de famille. Une mauvaise fracture de sa mère, maintenant très âgée, fait resurgir tous les épisodes tragiques de sa vie à travers la guerre, les massacres, les divisions dans le pays. Au cours de ces turbulences, son frère meurt assassiné. Bien plus que les mésaventures tragi-comiques d’une famille pauvre, c’est la personnalité de la mère qui attendrit.
Malgré le remaniement de l’auteur pour compléter son texte, la première partie de cette oeuvre, très populaire en Corée, reste la meilleure (Cf. Le piquet de ma mère, N.B. juil. 1993).