Roberto Pazzi, écrivain italien renommé, imagine dans Conclave l’élection d’un nouveau pape aujourd’hui, après la disparition d’un Souverain Pontife exceptionnel… Quatre mois insupportables de rivalités politiques et personnelles à huis clos, sous l’oeil critique ou indifférent du monde entier. Que le Diable semble sanctionner en envoyant rats, scorpions et chauve-souris sur le Vatican. Les prélats les plus âgés ou les plus fragiles succombent et tous sont la proie d’événements paranormaux qui mettent à mal leur dignité.
Ce roman truculent et cocasse n’est pas seulement distrayant : il pose les problèmes les plus aigus de notre temps et du devenir de l’Église. Dieu a peut-être changé de camp, désertant les nantis sûrs de leur bon droit, pour s’allier aux pauvres et aux opprimés. Le dénouement est optimiste : il se trouve toujours un individu pour incarner l’espoir des hommes et des femmes, tourmentés par le doute, mais bien vivants, et remettre en cause la frontière radicale entre le bien et le mal établie en partie arbitrairement par le pouvoir, fût-il celui des représentants du Christ sur terre.