Les larmes du diable.

SANSOM C.J.

Londres, été 1540. L’avocat-détective bossu, Matthew Shardlake, est chargé par Thomas Cromwell, premier ministre d’Henri VIII, de lui rapporter le feu grégeois. Ce savoir alchimique venant des Byzantins et soustrait aux Turcs apporterait à l’humanité ruine, malheur et effusions de sang : Les larmes du diable. Il a été dérobé et Matthew a douze jours pour le retrouver… Le roi s’apprête à répudier sa dernière femme, Anne de Clèves. La Réforme bat son plein. Cromwell a besoin de renforcer son pouvoir contre la faction papiste. Dans le même temps, l’avocat doit prouver l’innocence de la jeune Elisabeth Wentworth supposée coupable du meurtre de son cousin et qui devra être suppliciée.

 Dans ce second roman de C.J. Sansom (Cf. Dissolution, NB mars 2004), on retrouve le personnage attachant de Matthew Shardlake qui évolue dans un Londres crasseux, étouffant, plein d’intrigues, de crimes et de rapines. Le romancier connaît son sujet et le thriller est ici l’occasion de développements qui dépassent le cadre de la simple enquête policière. L’intrigue, fort bien écrite, intelligente et documentée, saisit le lecteur pour ne plus le lâcher.