Michel Onfray présente une apologétique de l’athéisme hédoniste, amorcée dans ses précédents ouvrages (L’archipel des comètes. Journal hédoniste III, N.B. mai 2001)Dieu n’existe que dans l’imagination des hommes. Dans les textes sacrés qu’ils lui attribuent (Ancien et Nouveau Testament, Coran) ils introduisent leurs fantasmes: domination, mépris du corps et des femmes, culpabilité liée au plaisir. Les trois grands monothéismes, faisant fi de l’histoire, de l’intelligence et aussi des principes qu’ils proclament, sont « au service de la pulsion de mort. » Décortiquant les textes, il veut démontrer la non-historicité des événements fondateurs des religions du Livre ; traitant Paul de Tarse d’hystérique, il dénonce toutes les déviations et crimes perpétrés au nom de Dieu. Pour lui, seule une « laïcité hédoniste » sauverait l’humanité menacée par les dictatures également meurtrières de l’Occident judéo-chrétien et de l’islam terroriste.La chaleur vigoureuse et allègre de l’écriture inciterait à l’adhésion, mais manque une deuxième partie à la démonstration : comment l’athéisme éviterait-il tous les écueils sur lesquels nos sociétés théocratiques se seraient fracassées ?
Traité d’athéologie : physique de la métaphysique.
ONFRAY Michel