Thomas, lycéen à Berlin, arrive en Israël pour travailler dans un kibboutz mais aussi pour découvrir le passé trouble de son grand-père, officier allemand disparu en 1942. Il est attendu à l’aéroport par Véra, une jeune juive russe qui tente de reconstruire sa vie après le suicide de son fiancé. Deux jeunes kamikazes palestiniens, Sameh et Omar, font voler en éclats la vie des passagers du bus 9. Thomas et Véra, en réanimation à l’hôpital, réunissent autour d’eux ceux qui les aiment tandis que Sameh survit à la honte de n’avoir pas déclenché lui-même la bombe.
L’attentat détaillé minute par minute avec réalisme, l’histoire personnelle de chaque personnage racontée au fil des évènements, les suites immédiates du carnage et la lente remontée des blessés vers la vie, donnent un visage profondément humain à des faits souvent banalisés par les médias. Sans mélodrame ni pathos inutile, mais très adroitement, tous les protagonistes font entendre leur voix, leur histoire et leur vérité. Écrit au présent, efficace et précis, ce roman met en lumière la complexité du conflit entre Palestiniens et Israéliens, mais aussi les répercussions de l’Histoire sur les destins particuliers.