Le Garçon.

DAVIES Julian

Marian, célèbre chanteuse de jazz proche de la quarantaine, croise chaque soir, sur le trajet qui la ramène à l’hôtel impersonnel où elle loge, un très jeune garçon qui finit par lui adresser la parole. Une relation hors normes, entre simple quête d’affection et intimité sexuelle, s’établit entre ces deux êtres blessés qui ont en commun de se moquer des conventions sociales et de porter le poids d’un passé intime et familial douloureux…

Toutes proportions gardées, il y a un petit côté « Harold et Maud » dans cette histoire qui pourrait être sordide si l’on songe à la différence d’âge. Or il n’en est rien, car la saine et réjouissante sexualité du couple est pleine de tendresse et dénuée de toute vénalité de la part du jeune homme. Ce court roman prenant, auquel on peut sans doute reprocher une construction un peu artificielle, est aussi une peinture désenchantée de la solitude humaine. Il est servi par une écriture sobre, concise, précise mais pleine de sensibilité.